En ville, il n’est pas rare de recevoir sur un smartphone, une tablette, un PC portable ou une montre connectée, une notification signalant un réseau Wifi public gratuit disponible.
Dans le même temps, nous sommes face à une cybercriminalité organisée, très adaptative aux évolutions digitales, qui ne cesse d’exploiter les failles techniques de nos objets connectés ainsi que les faiblesses de nos réseaux et nos faiblesses comportementales.
Compte tenu de l’importance de trafics numériques (volume des utilisateurs, des données), du nombre des points d’accès, de la complexité de leur mise en œuvre et du suivi de leur sécurité, les réseaux/Wifi publics sont des cibles de choix pour tous les cybercriminels, même en herbe.
Est-ce prudent de profiter des réseaux Wifi publics ? Comment surfer en veillant à sa sécurité ? Les bons conseils de la Direction Prévention et Sécurité de la Ville de Charleroi.
Quels sont les risques majeurs ?
En utilisant des réseaux Wifi et accès publics, nous acceptons de donner l’accès à nos données privées et professionnelles, sur tous les objets connectés.
En fait, notre anonymat est une gageure dans le cyberespace tant les traces que nous laissons, même à notre insu, sont multiples.
Mais Wifi et accès Internet publics sont devenus incontournables tant dans notre vie professionnelle que privée. Nous devons donc prendre conscience des risques majeurs et appliquer les gestes élémentaires qui peuvent servir de parades (le risque zéro n’existe pas).
A la différence d’un réseau informatique privé ou d’entreprise, rien ne garantit au consommateur que le Wifi/réseau public soit sécurisé. Or ce paramétrage et les outils de protection informatique sont les deux piliers sur lesquels reposent la sécurité de la navigation sur Internet, le troisième étant le comportement du consommateur lui-même, en clair, ce qu’il fait sur Internet.
Une des tactiques préférées des pirates, et de beaucoup la plus efficace, est de nous leurrer virtuellement par le phishing (ou hameçonnage, en français). Il s’agit d’obtenir des données confidentielles en usurpant l’identité et/ou les attributs informatiques (adresse de messagerie, logo, fausse page web, etc.) de notre univers Internet (réseaux sociaux, organismes officiels, banques, sociétés d’achats en ligne, site d’entreprise, etc.).
Plus sophistiqué, car cela demande des moyens techniques, le « Snooping » (fouiner) et le « Sniffing » (renifler), permettent d’intercepter et de pénétrer dans un réseau Wifi et de prendre connaissance, de visualiser toutes nos interactions dans le cyberespace, d’en prendre le contrôle et au passage avoir accès à nos données.
Ceci avec d’autant plus de facilité que les filtres, les barrières de sécurité, sur les Wifi/réseaux publics, sont perméables.
Surfer sur un Wifi/réseau public, c’est comme naviguer en eaux internationales : à vos risques et périls.
Quelles sont les parades majeures ?
- S’assurer que les objets connectés sont sécurisés par des applications de protection (antivirus, pare-feu) à jour.
- Mettre à jour systématiquement et régulièrement le système d’exploitation, tous les programmes et toutes les applications.
- Désactiver les fonctions de partage de fichiers et de périphériques sur les objets connectés.
- Tenir compte de, et ne pas outrepasser l’analyse faite par l’application de protection qui indique le niveau de sécurité du site web sur lequel vous allez vous connecter.
- Vérifier la conformité des caractéristiques informatiques des sites web (réseaux sociaux, banques en ligne, etc.) qui vous sont proposés par rapport à votre univers Internet habituel.
- Vérifier la présence du « https » (HyperText Transfer Protocol Secure) dans l’adresse du site web et de la messagerie que vous utilisez. Cette version sécurisée du protocole vous indique que vos données échangées seront chiffrées et confirme l’identité du site web sur lequel s’effectue la connexion. Sur votre navigateur, vous pouvez ajouter une extension qui permettra l’accès uniquement aux sites https (ex : « https everywhere ») et ainsi éviter les sites http.
- Utiliser un VPN (Virtual Private Network) qui établit un tunnel sécurisé de communication sur une connexion non ou moins sécurisée comme le Wifi/réseau public. On ajoute ainsi une couche de sécurité qui assure la confidentialité des échanges notamment en chiffrant les données et en masquant l’identité (adresse IP) des utilisateurs. Il en existe des versions gratuites et des versions payantes (à l’instar des applications de protection).
- Limiter son temps de « navigation publique » au minimum nécessaire. Désactivez les fonctions Wifi et Bluetooth en dehors de son utilisation.
- Ne jamais partager des informations sensibles ou privées (données bancaires, données médicales, identifiants, mots de passe, etc.).
- Préférez utiliser le réseau de l’opérateur de téléphonie mobile (le data, par la 3G ou la 4G).
- Limiter le nombre d’objets connectés sur le Wifi/réseau public.
Source : Arduino ZAGO Spécialiste en gestion des risques informationnels et systèmes d’information
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